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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 18:47

L’exploitation du gaz de schiste suscite un peu partout dans le monde les craintes des écologistes. Singularité algérienne, c’est le ministère de l’Environnement qui donne son quitus. Amara Benyounès considère comme «un faux débat» et répond à ceux qui craignent des retombées écologiques désastreuses que l’atteinte à l’environnement est «vraiment nulle».

Nawal Imès - Alger (Le Soir)

En lisant dans les archives du soir d'Algérie, je suis tombé sur un article de Nawel Imès (le soir) et je m'étonne qu'un ministre de l'environnement puisse donner son aval pour la recherche du gaz de schiste en Algérie. Nous remarquons que plusieurs associations écologiques en France et dans le monde s'élèvent contre la recherche du gaz de schiste en Algérie. Nous attendons que les autres puissent nous donner des leçons environnementales ! Nous sommes là à attendre qu'un demeuré de Ministre puisse mettre tout notre pays en danger d'extinction. Ne sait-il pas que la recherche de gaz de schiste va bouffer toutes les ressources en eau potable et créer des vides souterrains qui pourraient mettre en danger certain le pays tout entier. Lui a-t-on graissé la patte ? Ou bien est-il idiot au point de mettre toute la patrie en danger de mort ? Ce drôle de ministre n'est-il pas subordonné à présenter ses projets à une instance supérieure telle la présidence de la république, le sénat ou l'apn ! Mais que fait l'armée quand le pays est en danger de mort ? Ne doivent-ils pas intervenir pour mettre hord d'état de nuire un énergumène pareil ? Je lance un appel à tous pour que cet individu soit poursuivi par les instances judiciaires pour trahison envers le peuple algérien et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat Algérien. Je lance un appel solennel à Monsieur Le Président de la République pour mettre fin aux agissements de cet individu dans les meilleurs délais possibles pour éviter une catastrophe au pays et la mise en danger du devenir du peuple algérien ! Où sont les nationalistes de ce pays ? Il est corrompu et trahit l'Algérie et le million et demi de Chouhadas qui sont morts pour que vive l'Algérie libre et indépendante !

Mohamed Boudia - Ecrivain Auteur -

Rédigé à 09:23 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)

HALTE A LA RECHERCHE DU GAZ DE SCHISTE EN ALGERIE
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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 14:07
RAMDHANIATE EL MAK'HA AL ADABI CHLEF

RAMDHANIATES EL MAK’HA EL ADABI CHLEF

DU 13 JUILLET 2013


Dans le cadre des activités culturelles du café littéraire de Chlef et en conformité avec le mois sacré du Ramadhan, un programme riche en conférences a été établi pour faire revivre les soirées ramadhanesques par des communications d’ordre général et ce, après les prières surérogatoires (Et-Tarawih) données par des professeurs et docteurs de la ville de Chlef.

En effet, pour ce quatrième jour de jeûne, une conférence sur le « Ramadhan et sur ses bienfaits » fut donnée par Mohamed Boudia, président du café littéraire. En premier lieu, un question s’imposait dans le cursus de la communication : « Pourquoi les musulmans jeûnent-ils pendant tout un mois, s’abstenant de manger, de boire et d’avoir des rapports sexuels durant toute la journée et cela, pendant un mois complet ?».C’est une question que se posent les non-musulmans chaque année que Dieu fait. Actuellement dans toutes les études concernant la bataille contre l’obésité, on se rend compte que le carême comme il est observé par les musulmans, est un remède naturel contre ce fléau qui a tendance à couvrir plus d’un tiers de la population mondiale. En faisant carême, le musulman donne plus ou moins du repos à son estomac et permet à la flore intestinale de se régénérer pour mieux absorber les aliments ingurgités. En citant plusieurs versets du Coran tels que : « Ô ! Vous qui croyaient, vous a été prescrit le carême comme il a été prescrit à ceux qui vont ont précédé…… » ou comme : « Le mois de carême durant lequel est descendu le Coran…….. ». Ces quelques versets nous montrent à quel point Dieu nous ordonne de faire abstinence pour reposer notre organe digestif, comme le précise notre Prophète Mohammad (Alaïhi Essalate wa Essalam) dans ce hadith « Soumou tassihou » dont la traduction est : « Jeûnez et vous serez en bonne santé ».


La deuxième conférence fut donnée par Mr Ahmed Chérifi, président de l’Association « Castellum »dont le thème est : « La figue et l’olive ». Le conférencier commença par présenter sa communication par une sourate du Coran pour implanter dans les esprits les ordres divins par lesquels Dieu prête serment d’où l’importance de ces deux fruits dans la vie de l’être humain : « Ettini wa zaîtouni wa touri sinina wa hadha el balad el amine…….. », « Par la figue et l’olive et l’immensité des ans dans cette noble terre, nous avons créé l’être humain dans une forme parfaite, puis nous l’avons enfoui dans les profondeurs (enfer) sauf ceux qui croient en Dieu et font du bien, trouveront leur récompense chez leur Créateur »

Le conférencier s’évertua à montrer scientifiquement l’importance calorique et médicale de ces deux fruits associés. Il fit allusion à des recherches faites au Japon et par des érudits en matière de religion qu’une figue associée à sept olives pouvaient donner une bonne santé à l’individu et le prémunir contre certains cancers et baisser son mauvais cholestérol.

Après moult explications dans ce domaine, Mr Chérifi passa à un autre élément d’importance dans le Coran et qui est « Le miel ». Toujours en se basant sur les versets du Coran en précisant que le miel est une substance béni par Dieu et peut servir à guérir des maladies et à guérir les brûlures, etc…

Les débats furent très fructueux par les membres attitrés du café littéraire qui ne ratent jamais l’occasion de participer aux débats. La séance fut levée à une heure du matin.

Mohamed Boudia

Rédigé à 05:56 | Lien permanent

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RAMDHANIATE EL MAK'HA EL ADABI CHLEF - 13 JUILLET 2013
RAMDHANIATE EL MAK'HA EL ADABI CHLEF - 13 JUILLET 2013
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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 08:17
ET L'OUARSENIS S'EMBRASA par Med Boudia chez les Ed.3Pommes

« Et l’OUARSENIS S’embrasa »

Tel est le titre de la nouvelle publication des « éditions 3 pommes » sous la direction de Mme Berekssi qui a mis toute sa sagesse et son amour pour l’impression de ce nouveau recueil de nouvelles de Mohamed Boudia, sous forme de roman de jeunesse illustré d’une façon formidable dont les images racontent par elles-mêmes les péripéties de ces trois nouvelles qui prennent leur essence dans la réalité dure vécue par le peuple algérien durant la révolution ou guerre d’Algérie comme ont tendance à l’appeler certains de l’autre rive.

L’illustration de ce recueil de nouvelles est une vraie réussite pour donner aux jeunes le goût de la lecture qui a quelque peu régressé durant ces dernières années.

Par de telles illustrations et d’écrits sur notre histoire et sur notre révolution, nous sommes certains de pouvoir amener nos jeunes à s’imprégner de leur histoire et forger leur nationalisme comme l’ont fait leurs aînés durant les années de braise.

Ce recueil a été publié avec le soutien du Ministère de la Culture à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du pays.

Un grand bravo à toute l’équipe des Editions « Les 3 Pommes » pour ce formidable travail de groupe.

Mohamed Boudia

ET L'OUARSENIS S'EMBRASA par Med Boudia chez les Ed.3Pommes
ET L'OUARSENIS S'EMBRASA par Med Boudia chez les Ed.3Pommes
ET L'OUARSENIS S'EMBRASA par Med Boudia chez les Ed.3Pommes
ET L'OUARSENIS S'EMBRASA par Med Boudia chez les Ed.3Pommes
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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 13:25
INAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF

NAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF



C'est un grand jour pour la communauté culturelle et artistique de la ville et de la région de Chlef avec l'inauguration de la nouvelle maison de la culture sise à Hay Zeboudj, d'une beauté et d'un design futuriste. Elle présente une architecture à la fois moderne, futuriste et en même temps, arabo-musulmane dans la conception de la coupole qui vous surplombe dès votre entrée sur le hall d'exposition ou étaient disposés des chevalets portant des tableaux de plusieurs artistes-peintres plasticiens de la région de Chlef qui ont tenu à marquer cette inauguration par la présence de leur travaux qui ont donné le vrai cachet culturel et artistique à la nouvelle maison de la culture.


Toutes les éloges doivent revenir à Mr Benrebiha Amar, Directeur de la culture, qui n'a ménagé aucun effort afin que puisse être inaugurée la maison de la culture à la veille de la fête de l'indépendance et de la jeunesse car c'est par son abnégation et sa présence sur le chantier durant plusieurs mois que cette dernière fut inaugurée en temps voulu.

Une exposition de tableaux d'artistes de la région a embelli l'entrée de ce patrimoine culturel qui a ajouté un plus aux édifices culturels de la ville de Chlef


Une représentation théâtrale est prévue pour cette soirée du 4 Juillet 2013 dans une grande salle de théâtre pouvant contenir plusieurs centaines de spectateurs. Y étaient présents, Mr Djemaa Mahmoud , Wali de Chlef, Mr Benrebiha Amar, Directeur de la Culture ainsi que plusieurs autorités civiles et militaires qui ont pris une photo souvenir avec les artistes qui ont participé à la représentation théâtrale dont le thème est « l'odyssée de Chlef » de Hamid Belkhodja, homme de théâtre, metteur en scène et directeur de l'Office des Etablissements de Jeunes de la wilaya de Chlef.

Mohamed BOUDIA – auteur - Journaliste indépendant

INAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF
INAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF
INAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF
INAUGURATION DE LA MAISON DE LA CULTURE A CHLEF
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 20:08
OULED BEN ABDELKADER COMMEMORE LE 5 JUILLET 2013
OULED BEN ABDELKADER COMMEMORE LE 5 JUILLET 2013

OULED BEN ABDELKADER

COMMEMORATION DU 5 JUILLET 2013

Ouled Ben Abdelkader a voulu faire partie du train de la commémoration du 51ème Anniversaire de la fête de l’indépendance de l’Algérie par l’organisation d’une sorte de kermesse et exposition au niveau du lycée d’Ouled Ben Abdelkader. L’invitation a été envoyée aux membres du café littéraire de Chlef ainsi qu’à Mr Mekerba Ali, représentant les artisans au niveau de la wilaya de Chlef. Le café littéraire de Chlef fut représenté par Mr Mohamed Boudia, écrivain-auteur, président du café littéraire et Mr Kiouar Mohamed Baroudi ainsi que Mr Attaf Mohamed, président de l’association des résistants et ayants-droits, de même que plusieurs dames faisant partie des associations englobant des artisans dans les différents métiers traditionnels et modernes pour embellir la fête de leurs travaux d’artistes plus subtils les uns que les autres. On a enregistré la présence d’un sculpteur sur fer dans la personne de Mr Belkacemi qui a ébahi l’assistance par ses travaux d’une finesse exemplaire et dénotant le maître d’art dans le domaine innovant.


Mr Aiche Abdelkader, Président de l’APC d’Ouled Ben Abdelkader a tenu à inviter les exposants chez lui, dans sa demeure et a été l’hôte le plus remarquable et a su créer une convivialité sans pareille. Nous le remercions pour tout ainsi que pour l’accueil qu’il nous a réservé sans oublier l’accueil chaleureux de Mr Le Chef de Daïra d’Ouled Ben Abdelkader. Notre attente a été longue avant d’avoir entrevu l’arrivée de Mr Djemaa Mahmoud, Wali de Chlef qui s’est fait un devoir de visiter tous les stands d’exposition, ne ménageant aucun effort pour écouter tous les artistes et artisans présents au niveau du lycée d’Ouled Ben Abdelkader. Il devait par la suite participer à la distribution de plusieurs logements sociaux pour les habitants d’un bidonville se trouvant à proximité du Lycée, derrière le CFPA et le CEM Houari Boumédiène.

Mohamed Boudia – Ecrivain – Auteur

Journaliste indépendant

OULED BEN ABDELKADER COMMEMORE LE 5 JUILLET 2013
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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 18:38

OH ! S.12 MONTRES-TOI ?

Avant de vous raconter ma mésaventure pour obtenir un extrait d’acte de naissance S.12, je voudrais revenir un peu en arrière pour vous mettre au dispason de notre administration (que je qualifierais de coloniale en passant), qui n’a pas changé d’un pouce depuis plus de cinquante ans après l’indépendance du pays, mais elle va plutôt de mal en pis. Tous les élus qui se succèdent dans la petite république (APC de Chlef) se donnent pour mot d’ordre de rectifier le tir et de rendre leur administration plus sociale et plus à même de répondre aux attentes des citoyens. Mais que constatons-nous actuellement ? C’est vraiment le désordre le plus absolu dans les services de l’état-civil, surtout dans le service du S.12 (On se croirait dans un service secret étranger). En effet, si vous avez « des épaules larges », vous n’entrez pas dans ma catégorie sociale mais si vous n’en avez pas, je vous raconterais mes déboires pour obtenir ma citoyenneté avec le S.12 qui m’est nécessaire pour refaire ma carte d’identité et mon passeport. Je me suis présenté depuis 15 jours au service du S.12 (ce sigle me fait peur par moments) et j’ai déposé ma demande pour l’obtenir. On me donne un récépissé de dépôt et on me dit de revenir un dimanche. Nous étions le Jeudi. J’avais d’autres chats à fouetter et je me suis dit qu’il fallait que je leur laisse le temps et j’ai fait l’incognito pendant plus de quatorze jours, lorsque je me présentais au service de délivrance de ce document, la préposée me signifia qu’il n’existait dans ses dépôts. Je lui demandais comment se fait-il qu’il n’existait pas alors que je l’ai demandé depuis plus de quatorze jours. Elle me signifia d’aller voir le service où j’ai déposé la première fois ma demande, ce que je fis tout de suite. Je me présente et je demande à la cheftaine de bureau la raison du non établissement de mon document, elle me répond sèchement : Nous n’avons pas d’imprimés ! Mais moi comment je vais faire pour avoir mon S.12 ? Elle me répond nonchalamment : « Vous n’avez qu’à attendre comme tout le monde ». Mais quand est-ce que je dois revenir ? Ah ! Je n’en sais rien ! On m’a promis une cinquantaine d’exemplaires et si vous êtes présent, vous pourrez avoir votre S.12. Revenez dans une heure ou deux, sinon revenez un autre jour ! Mais alors je dois resté planté là à attendre que vous vouliez bien ramener vos exemplaires et je dois pointer tous les jours à l’APC de Chlef pour prétendre obtenir ce maudit document ! Oui, c’est la loi, et je ne peux rien faire pour vous. Montrez-moi votre chef de service ! Il est dans le bureau à côté ! Je me présente : Bonjour Monsieur, j’ai un problème avec l’obtention de mon S.12 ! Je ne peux rien faire pour vous, revenez demain si vous voulez ! Je commençais à enrager et je leur dis que je vais écrire à tous les journaux. Ils me répondirent en chœur : Vous feriez bien, vous nous aiderez, alors je m’empresse d’écrire cette réclamation que je vais essayer d’envoyer à tous les journaux possible ainsi que sur Internet en espérant que de pareils gens ne puissent plus bloquer l’administration qui est au service du citoyen. Ils ont pris en otage ce peuple qu’ils sont en train d’avilir car leur bassesse n’a d’égale que leur incompétence et leur corruption. Devant moi, quelqu’un a ramené un S.12 qu’ils ont mal rempli et la même dame demande à son collègue, devant moi, de le refaire en intégrant le divorce d’une dame qui demandait son S.12. Donc, il y a des exemplaires, qui sont réservés à qui ???????

Je suis revenu une heure et demie plus tard mais toujours rien. C’est la même rengaine : Revenez un autre jour ! Jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

Je voudrais ajouter une chose : les citoyens vivent le calvaire, tous les jours que Dieu fait pour obtenir un document quelconque. L’Algérie est devenue le pays le plus « paperassier » du monde. Ces messieurs de la « haute cour », s’ils ne sont pas capables de fournir les documents S.12 en quantité suffisante pour alléger les souffrances administratives du citoyen, pourquoi ont-ils opté pour ce mode ? Et pourquoi demander des documents en quantité industrielle pour n’importe quel autre document ? C’est un cercle vicieux que le citoyen subit depuis que nous sommes indépendants. Ne savent-ils pas que le taux d’hypertendus est de 30 % de la population globale algérienne et augmente de jour en jour et pourquoi ? A cause des méandres et vicissitudes d’une administration coloniale dépassée par les évènements ! S’il y a un seul responsable qui puisse lire ce message, qu’il me dise pourquoi ?????

P.S. / Je n’ai pas encore reçu mon S.12 et je m’en remets à Dieu pour qu’IL punisse tous ceux qui portent atteinte à ce glorieux peuple et à cette nation.

Ce n’est pas ce qu’ont voulu nos Chouhadas – Allah Yarhamhoun ! C’est de la trahison pure au serment fait à ces derniers pour faciliter la vie au peuple algérien après l’indépendance du pays.

Mohamed Boudia (El Asnam – Chlef)

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 20:24

L’évolution de la presse écrite algérienne après la fracture politico-sociale d'Octobre 1988 C’est à la faveur de la fracture politico-sociale d’Octobre 1988 que les velléités de changements dans la presse écrite algérienne vont trouver l’opportunité d’amorcer le virage historique qui aboutira à l’émergence de titres privés. Et ce suite à la loi sur l’information initiée à partir du 3 avril 1990 par le réformateur Mouloud Hamrouche ouvrant ainsi la voie au champ de la libre expression journalistique née, il est vrai, des convulsions de l’après octobre 1988. Alors que les manifestations juvéniles faisaient rage dans les rues d'Alger, les journalistes n'avaient aucune possibilité d'exercer leur profession, n'ayant le droit ni d'être informés, ni d’informer, ce qui suscita l'agitation et la grogne qui gagna peu à peu les salles de rédaction. La nécessité imposait la tenue d'urgence d'assemblées des journalistes, et loin des regards indiscrets : l'heure était grave. Et c'est dans les bureaux de l'Union des Journalistes Algériens, place de la Grande Poste , que dans la matinée du 10 octobre 1988 pas moins de 72 journalistes s'entassèrent dans le couloir et la pièce principale du siège poussiéreux de l'UJA , engageant dans le plus grand désordre une vive discussion sur les tragiques évènements que traversait le pays: " S'y mêlaient des informations sujettes à caution , des analyses politiques personnelles, des développements vaseux, seuls ceux qui avaient une activité clandestine ailleurs savaient quoi tirer de cette réunion à laquelle la présence compacte du PAGS et celle , minime des mais pointue des trotskystes, n'avaient pas encore livré toutes les idées", rapporte Maachou BLIDI , ajoutant que les journalistes réunis étaient toutefois parvenus au stade d'un accord insistant sur la nécessité et le devoir de dénoncer les graves dépassements et atteintes aux droits humains, et entre autres la revendication légitime de l'exercice normal et correct du métier d'informer et de témoigner comme il se doit, sans empêchements et entraves dans la fonction. Ainsi dans une atmosphère enfumée par les cigarettes s'était élaborée une déclaration que " Dahbia Yacef et Aziouz Mokhtari allèrent la porter à l'AFP, à deux cent mètres de là, ou Abed Charef exerçait comme stringer. Par précaution, le défunt Abderahmane Mahmoudi recommanda que personne d'autre que ces deux- là ne quitte les lieux avant qu'ils aient le temps d'arriver au bureau de l'agence (...) Pendant ce détail de sécurité, des fenêtres donnant sur le port, on pouvait voir passer les marcheurs, par centaines, qui se dirigeaient vers Bab El Oued. Et dont on n'entendait que le bruit des sandales sur la chaussée. Nul ne pouvait savoir qu'au bout de cette procession surprenante, éclaterait la fusillade qui ferait une quarantaine de morts à proximité du siège de la DGSN. Et que, parmi eux, il y aurait notre confrère Sid Ali Menniche , de l'APS , qui était là pour son métier."(1). Pour une journée particulière s'en fut vraiment une qui fera date pour avoir vu l'accouchement dans la douleur d'un communiqué contestataire qui sera audacieusement divulgué, en la journée mémorable du lundi 10 octobre 1988. Le communiqué des journalistes de la wilaya d'Alger, dénonçant clairement les tentatives de bâillonnement Mais ces abus du monopole de la pensée unique semblaient désormais destinés à connaître de profonds bouleversements. Car le forcing imposé du violent vent de changement allait faire voler en éclats l'unanimisme classique et substituer progressivement l’engagement dans un processus de déverrouillage nouveau dans le cadre d’une recomposition radicale du paysage politico- institutionnel- médiatique, en général. Et il faut dire que nombre d'observateurs politiques des plus avisés ne s'attendaient pas au tournant radical qui s'annonçait de la consécration de l'ère inauguratrice du multipartisme en Algérie. Le MJA était lui-même loin de s'attendre à l'aubaine du pluralisme et de la privatisation du secteur médiatique. Mais dès ses prémices annonciatrices, il adhéra pleinement à la mouvance "réformiste" enclenchée, contribuant à en accentuer le cours : Il va sans dire le champ libre donné à la liberté d'expression, la presse étant le première bénéficiaire de ce tournant radical. Et en effet, des débats mémorables, écrits, parlés, télévisés, etc., restent témoins de cette parenthèse hautement démocratique des débuts des années 1990: journalistes, leaders politiques, personnalités de divers horizons ou de simple citoyens " déversaient leur sac", en direct à la télévision nationale d'habitude si marquée par son ton solennel et conformiste rabâcheur de la langue de bois. L'écho de certaines émissions, comme « Face à la presse », « confrontations entre leaders de Partis et représentants de l’Etat » était tel qu'il vidait toutes les rues au moment de leur diffusion et faisait pâlir d'envie des citoyens d'autres contrées , des années avant le succès de l'audimat de certaines chaînes parabolique d'aujourd'hui. Les journalistes qui se revendiquaient de cette aspiration au changement, nombre d’entre eux étant membres du MJA, se déclaraient ouvertement « journalistes - réformistes », en référence « sympathisante » avec la politique nouvelle de l'équipe de décideurs réformistes qui s'était installée au pouvoir et qui avait pris soin auparavant, via Mouloud Hamrouche avant son accès au poste de premier ministre, de s’adjoindre les soutiens d'Algérie – Actualité et de la télévision. Et une fois à la tête du gouvernement, Hamrouche publia en Mars 1990 une circulaire autorisant tous les journalistes à se constituer en collectif et de créer leurs propres journaux. Quoique hésitants au départ, nombre de journalistes encouragés par la promesse d'aide matérielle et financière ( notamment la mise à leur disponibilité de deux ans et demi de leurs salaires ), entreprirent par la suite avec grand enthousiasme « l'aventure intellectuelle », comme on l'a qualifiée, payante pour certains, mais négative pour d'autres…Cette jeune presse allant inévitablement connaître les hauts et les bas de son inexpérience lors de ses premiers pas, essuyant, en outre, et trop souvent, les accusations à tort ou à raison, de faire le jeu de certains milieux politiciens, d’être « une presse manipulée , soumise à la loi de l’argent », ou d’être le relais d’officines étrangères, etc. Alors que certains titres, quoique d’un nombre réduit, pouvaient tout de même se réclamer du libre droit à l'expression et l'information, nonobstant toutes autres considérations, leurs journalistes de service s’acquittant (et continuent de s'acquitter) honorablement et loyalement de leurs missions dévolues… au moment où d'autres, plus malchanceux, s'engluaient dans les affres de l'avortement définitif de leurs carrières. Faute de ressources, de moyens financiers, publicitaires, et autres atouts substantiels, dont notamment la privation de l'aide légale du fonds de soutien à la presse, d’apports publicitaires, etc. Privilèges et opportunités dont ont pu profiter nombre d'éléments, parfaitement étrangers au domaine des médias et certains titres recueillant les faveurs des pouvoirs publics dont n'ont pu bénéficier des titres qui ont courageusement persisté dans leur voie, certains ayant fini par disparaître de la scène médiatique, d’autres ayant réussi ,tant bien que mal, par s’imposer grâce à l’apport de sponsors et soutiens financiers. Cependant, en dépit des nombreuses embûches et diverses tractations de discrédit qui ne saurait être injustement généralisé, la réussite était au rendez- vous pour cette jeune presse écrite nationale du secteur privé qui s'enrichit, en un laps de temps, de pas moins d'une centaine de titres , consacrant en la période les titres tels Le jeune Indépendant, El Watan, Liberté, Le Quotidien d'Oran, Alger Républicain, Le Nouvel Hebdo, La Nation, El Khabbar, El Youm , etc., etc.… une aubaine pour les journalistes, mais qui devaient aussi faire face aux contraintes de la loi d'avril 1990 mais qui ne purent n’empêchèrent point le paysage médiatique national de se doter d’ un nouveau look grâce à la ténacité et à le résolution des journalistes algériens, toutes langues et tendances- confondues, d'aller de l'avant. L’étape d’aggravation du cauchemar et naissance de la presse libre Juin 1990: les évènements se précipitent durant cette période qui verra l’accentuation de l'état de siège, rendant de plus en plus difficile la gestion de la situation, la presse y parvenant, tant bien que mal, à rendre compte quotidiennement des événements, et notamment tout ce qui s'y rapportait aux législatives décisives attendues de décembre 1991 Mais coup de théâtre : le 11 Janvier 1992, Chadli est démissionnaire de ses fonctions de premier magistrat du pays, et l'état d'urgence est décrété. Le H.C.E est institué, avec à sa tête le regretté M. Mohamed Boudiaf. Dans cette conjoncture des plus tumultueuses, la presse algérienne, parvient à relever le défi, s'illustrant à travers ses divers titres et tendances de prises de positions naturellement divergentes et contradictoires, ainsi que le veut le jeu démocratique, mais non sans subir des pressions, ou être à l'abri de manœuvres, selon les échos de le période qui accusaient même certains litres "d'être manipules et soumis à la loi de l'argent". En tout état de cause, cette période dite de transition fut marquée de nombreuse contradictions, et de conflits dramatiques qui s'annonçaient à l'horizon et qui eurent fort à faire avec la liberté d'expression et le volontarisme des journalistes qui avaient fait le choix, souvent au prix de leur vie, de dénoncer énergiquement les horreurs du terrorisme qui allaient déferler et tout autant les pratiques maffieuses, parallèles, ravageuses du pays .Il y allait du crédit de cette jeune presse indépendante naissante (et des questions d'éthique et de déontologie notamment) et qui a fait du chemin en s’affermissant depuis. Il n’est guère possible d’esquisser, ici, l'évolution de la presse écrite nationale, sujet assez vaste, aussi contentons-nous d’indiquer quelques éléments de repères. D'une manière générale, aux lendemains des décisions de libéralisation du secteur, la presse écrite passa de 1990 à 1994 à quelques 120 titres, dont 27 quotidiens et 59 hebdomadaires selon les recensements de la période. Le lectorat était alors évalué à quelque 5 millions de personnes puisant l'information quotidienne dans les 120 titres parmi lesquels une centaine appartenant au secteur privé, soixante-dix titres étant édités en langue française et une cinquantaine en langue arabe. Soit une diversité de journaux qui place chaque jour sur le marché, pas moins de 1.200.000 exemplaires! Selon des statistiques s'étalant sur la période, concernant les tirages, au 1er trimestre 1997, dix-huit (18) quotidiens sont recensés avec 577.939 exemplaires, 38 hebdomadaires avec 641.340 exemplaires, 30 périodiques avec 132.400 exemplaires par mois. Durant le 2ème trimestre 1997, dix neuf (19) quotidiens sont recensés avec 606.820 exemplaires avec 565.610 exemplaires, 32 périodiques avec 254.000 exemplaires par mois. A la lecture de ces quelques chiffres on se rend compte d'une relative stabilisation de la situation de la presse écrite, voire d'une légère reprise, puisque le 3ème trimestre 1997 enregistrera une augmentation atteignant quelques 73 titres, avec un tirage global de 647.060 exemplaires par jour. A noter que six ( 6) quotidiens du secteur public tirent prés de 89.000 exemplaires par jour, tandis que 12 titres du secteur privé atteignent 558 000 exemplaires par jour, ( Chiffres se référant aux statistiques du Ministère de la communication rapportées par les médias ). La période la plus difficile pour la presse écrite nationale ,après l'euphorie de l'éclosion et de l'extension du nouveau paysage médiatique indépendant anime par les quelques 1800 hommes et femmes du métier bénéficiaires des mesures de libéralisation, fut celle de 1994-1995 qui enregistra un net fléchissement, dû à plusieurs facteurs convergents, entre autre: la hausse du coût de la vie qui fil passer le prix du journal de 7da à 10da, l'augmentation du coût d'impositions du marché international, les difficultés de la diffusion où se sont infiltrés nombre d'affairistes dépourvus de toute éthique et sans rapport aucun avec la profession, la question de la publicité (privée et institutionnelle) et le favoritisme clientéliste pratiqué, ce qui a entraîné la chute des petits journaux, déjà endettés et non soutenus par le fonds d'aide à la presse annoncé. Difficultés de divers ordre, qui n'ont pas empêché du tout, la jeune presse privée algérienne de connaître une ascension fulgurante, après, rappelons-le, l’adoption de la constitution du 23 février 1989, la loi sur les associations à caractère politique du 5 juillet 1989 et la loi sur le presse adoptée le 19 mars 1990 par l’APN et promulguée le 3 avril 1990. Cette relative réussite de la presse algérienne privée s’explique par le fait qu’elle répond mieux, par rapport à la presse gouvernementale ( qui tarde à être publique et transparente dans le sens exact du terme) , aux besoins des lecteurs . Et bien mieux encore que la presse d’opposition de certains partis dont les quelques titres créés à partir de 1989 n’a pu résister à la crise qu’allait vivre le pays durant la sombre décennie 1990. Les titres indépendants tels que El Watan, Le Quotidien d’Oran, Le Soir d’Algérie, El Khabar, Liberté, etc., ont été lancés, pour leur plupart, par des journalistes actionnaires avec d’autres membres fondateurs, tandis que d’autres journaux appartiennent soit à des milieux des affaires souvent inconnus du public, soit à des barons du pouvoir ayant occupé auparavant des postes importants au sein du système. Cette expérience , au fait a été rendue possible , il ne faut pas l’oublier , grâce l’action du M.J.A , Mouvement des Journalistes Algériens né en mai 1988 et grâce à la circulaire de mars 1990 du gouvernement Hamrouche facilitant la tache aux journalistes , majoritairement favorables aux réformes engagées , et grâce également à l’apport du développement technologique fournissant les ordinateurs et logiciels d’éditions…. sans quoi les équipes rédactionnelles n’auraient jamais pu réaliser des journaux qui ont atteint très vite, dès leurs lancements, des tirages de 30 à 50 000 exemplaires . Néanmoins , cet élan de la presse écrite, favorisé par l’abrogation du monopole sur la publicité et les facilités accordées au niveau des 4 rotatives étatiques (ce qui a permis la réalisation d’énormes bénéfices).va connaître un recul à partir de 1992, à cause des attentats terroristes ciblant plus de 60 journalistes entre mai 1993 et 1996 , les arrestations , les procès judiciaires , les pressions économiques , etc. …..Sur ce dernier point le retour déguisé au monopoles de la publicité ordonné par le gouvernement Abdeslam , dès Août 1992 et le rejet par le Sénat le 29 juillet 1999 de la loi mettant fin au monopole de la publicité , et par ailleurs le blocage, à maintes reprises , des tirages au niveau des 4 rotatives étatiques , de journaux jugés trop critiques à l’égard du pouvoir etc. , ont pénalisé lourdement la presse algérienne indépendante . Les années 1993 -1997 furent particulièrement pénibles pour la corporation, notamment après l’arrêté interministériel du 7 juin 1994 exerçant le contrôle sévère de l’information sécuritaire par la censure préalable, faisant suite au décret du 9 février 1992 instaurant l’état d’urgence. Et ce n’est qu’au delà de 1997 que le pouvoir politique lâchera du lest , les autorités ayant réalisé après les massacres terroristes perpétrés que la presse pouvait aider considérablement le pays à sortir de son isolement. C’est ainsi qu’au mois de décembre 1997 une circulaire de la présidence de la république a permis des assises de la presse durant lesquelles le ministère de la communication devait annoncé la création de chaînes privées , de radios et télévisions et l’adoption d’un projet de loi favorable à la liberté d’expression. C’est tout particulièrement avec le nouveau ministre de l’information Abdelaziz Rahabi installé en janvier 1998 que seront relancés des projets de loi réconciliant le pouvoir avec la corporation des journalistes . Ainsi la loi relative à la presse , la loi relative à l’audiovisuel , la loi relative à la publicité et la loi relative à la promotion du livre en collaboration étroite avec l’UNESCO. Certains de ces projets de loi sont jusqu'à présent toujours à l’ordre du jour. Surtout après que la presse écrite s’est développée et diversifiée , après s’être notamment dotée, dès 2001, de rotatives privées ( El Watan , El Khabar , Liberté, L’Authentique ont ainsi monté leurs propres réseaux de diffusion après la dissolution des ENAMEP ) On peut dire finalement que la presse écrite privée s’est imposée avec force et ne va pas s’arrêter en si bon chemin, malgré les contraintes. Et il faut espérer que le SNJ (Syndicat National des Journalistes ) créé lors des assises du 4 juin 1998 et confirmé au Congrès de novembre 1999, puisse réactiver régulièrement la corporation regroupant plus de 20.000 journalistes. Les syndicats , à quelque niveau qu'ils soient , pouvant constituer avec d'autres une fédération des syndicats à même de réponde aux préoccupations croissantes de tous les journalistes de la presse écrite , parlée et télévisée, surtout que nous assistons actuellement au vagissement de la société de l'information et de la communication multidimensionnelle en général. Le SNJ a déjà contribué à l’adoption d’une Charte de l’Ethique et de la Déontologie le 13 avril 2000 et organisé les élections d’un Conseil de l’Ethique le 11 mai 2000 …qui dura un certain temps avant de disparaitre. D’une manière générale, certaines insuffisances nécessitent un dispositif juridique fiable , crédible et opérant , de nature à autoriser une recomposition qualitative du secteur. Et parmi les questions au centre des débats actuels : la révision de la loi sur l’information , le statut du journaliste, le code de l’éthique et de la déontologie, la mission du service public , l’avenir de la presse du secteur public , les blocages au niveau de l’audiovisuel ... Et à propos de ce dernier point , et comme l’observe Brahmi Brahimi ( professeur ISFC ) « en Algérie , on évoque de temps en temps Mac Luhan , mais P.L.lazarsfeld demeure inconnu des dirigeants qui continuent à appliquer un monopole qui n’ose pas dire son nom et à confier les appareils idéologiques d’Etat ( école , radio, télévision universités , institutions culturelles …) à des fonctionnaires non spécialisés qui contribuent encore à isoler le pays. (2). Et dans un souci de cohérence l’arsenal législatif et réglementaire espéré se devrait d’intégrer une loi équitable sur la publicité et un suivi de l’OJD, l’office de la Justification de la Diffusion par le contrôle du tirage et des ventes, car cet aspect de la problématique de la diffusion , après la dissolution des ENAMEP Centre et Ouest , montre que le secteur a été envahi par certains « trabendistes » qui souvent sont derrière l’avortement de titres nouveaux qui ne bénéficiaient même pas de la manne publicitaire, ni de l’aide du fonds de soutien à la presse. Et il y a lieu, ici, d’attirer l’attention sur les publications de proximité et autres spécialisées, sans négliger celles des régions délaissées du Grand Sud, nécessitant l'implantation de rotatives, l'apport de la technologie facilitante du numérique, de circuits de distributions adéquats, etc. Ce qui semble avoir commencé progressivement, en attendant le suivi des équipements complémentaires. Pour ce qui concerne la presse de proximité ciblant la vie des cités, elle requiert l’intérêt particulier des responsables de tutelle vu qu’elle se penche sur le quotidien de la société civile, en général. Même cas pour les publications régionales dans l'Algérie profonde, nécessitant l’aide indispensable à sa survie, particulièrement en matière d’apports de la publicité les ignorant souvent, l’état des choses n’ayant visiblement pas évolué dans ce contexte mais qui, espérons-le, changera sous peine d’assombrir davantage le classement international du pays en matière de liberté d’expression et octroi de droits légitimes des journalistes. Beaucoup de professionnels du secteur ayant été contraints de jeter l’éponge, suite aux innombrables contraintes des lendemains déchantant succédant à la formidable aventure intellectuelle des années 90 du relatif vent de libéralisation de la presse écrite qui a permis l'émergence de nombreux journaux et diverses publications plurilingues mais qui n'ont pu soutenir la concurrence des grands titres tirant à des milliers d'exemplaires et régulièrement distribués à travers l'ensemble du territoire national et au-delà, à l’étranger. Autrement dit, cette presse de proximité et celle régionale mérité amplement d’être soutenue, surtout qu’elle s'enquiert des problèmes quotidiens qui touchent de très près les zones qu’elle cible. Parmi les titres de proximité et régionaux parus et aujourd’hui presque tous disparus, citons à titre d'exemple: El Asr ,bimensuel en langue arabe paru à Alger en 1990, El Djazair , hebdomadaire en langue française , Alger 1990, Boumerdès, hebdomadaire bilingue paru en 1993, Chams El Wassat , hebdomadaire paru à Ain Bessam dans la wilaya de Bouira , Es –Sahifa, hebdo en langue arabe, Bordj El Kiffan 1993; L'Actuel, mensuel en français , Cheraga, wilaya de Tipaza 1991; Courrier du Chélif, quotidien en français , paru à Chlef 1990 , changeant par la suite de logo pour devenir Centre Ouest en 1992 ; Le pays , hebdo en français , Tizi – Ouzou 1993, Tassili Star, mensuel culturel bilingue , Chlef 1999- 2001, etc., ...Certains titres ayant totalement disparu du paysage médiatique tandis que d'autres, plus chanceux, ont connu des reconversions ou continuent tout simplement leur bonhomme de chemin, avec parfois des interruptions de publication et reprises cahoteuses, en attendant mieux. Enfin, pour clore ce tour d'horizon , disons que beaucoup de chemin a été parcouru par la jeune presse algérienne écrite postindépendance et assurément le plus dur est passé, comme l'estime le professeur Brahim Brahimi. Mais il reste également beaucoup à faire dans la perspective de la consolidation des chers acquis et notamment de la liberté d'expression plus en plus menacée aujourd'hui, en Algérie, témoin en sont les divers procès intentés aux journalistes algériens, d'autres en cours qui ne sont pas sans ternir l'image du pays à l'extérieur. Certes les journaux et gens de la corporation de presse algérienne ne sont pas exempts de fautes, mais ils sont pour leur plupart intensément animés d'un puissant idéal démocratique qui se voient mal œuvrer en se conformant au moule du "politiquement correct", au risque de susciter de temps à autre , ces incontournables conflits périodiques « presse- institutions représentatives du pouvoir, presse- personnalités politiques », etc. Quand on se veut s’acquitter honorablement de sa tâche suivant la constante pratique journalistique universellement admise et tolérée dans toutes les contrées du globe, dont certains pays émergents du « Tiers-monde » qui se déclarent résolument pour le respect de la liberté d'expression , tels que l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Sénégal , le Mexique , le Liban , l’Argentine, la Malaisie, etc...A plus forte raison quand cela est consacré par la législation en vigueur, mais qui nécessiterait peut-être une actualisation pour une reconsidération des droits et devoirs des gens de la corporation plus que jamais appelés à défendre et promouvoir leurs droits et la promotion de leurs acquis. Et comment ne peuvent-ils pas être inquiets pour le devenir de leur profession ces journalistes qui ont vu différents avant-projets de lois sur l’information dont ceux considérés comme étant un véritable « code pénal bis ». Et à propos de ces lois sur l’information chez nous, relevons ce qu’évoque le Dr Ammar Belhimer dans une de ses contributions sur la presse nationale, mentionnant que durant une période charnière quatre différents avant-projets ont vu le jour : « Le premier dont l’ambition était de toucher à tous les points était l’œuvre d’une commission nationale préparatoire à laquelle étaient associés des journalistes élus parmi leurs pairs ». Concernant le second, il a été élaboré par une cellule de réformes animée par Hadj Nacer , sous l’autorité de Mouloud Hamrouche SG de la présidence à l’époque , avant- projet qui « a été soumis à une délégation du Mouvement des journalistes. Plus concis que le premier, le texte de la présidence n’avait pas pour ambition de réglementer la sphère des médias. Prônant une philosophie et une démarche libérales, il se limitait à lever les interdits pesant jusque- là sur les libertés de presse et d’édition». Le troisième avant-projet, poursuit l’universitaire – journaliste, émanait quant à lui du gouvernement Merbah : « C’était un document à forte connotation réglementaire qui n’envisageait à aucun moment l’ouverture du champ médiatique. Le quatrième projet était issu des journalistes eux-mêmes, suite à une houleuse et mémorable assemblée générale tenue un soir de Ramadhan à la salle ex – ABC ». Récemment, une autre loi de l’information est intervenue en janvier 2012 venant abroger tous les agréments des titres délivrés en 1990 et obligeant leurs acquéreurs de se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation en vigueur…en attendant la mise en place de nouveaux mécanismes promis dans un proche avenir. Y compris l’ouverture du secteur audiovisuel qui semble ouvrir progressivement l’obturateur de ses objectifs avec un apport pour le moment insuffisant de l’éclairage de son paysage médiatique parallèlement à la multiplication des stations radios locales dont la privatisation ne semble pas pour demain. Quant à la liberté d’expression, elle repassera. Déclaration du regretté M'hamed Yazid, ex-ministre de l'information du GPRA quelques temps avant sa disparition : « (...) L’exode des élites intellectuelles, des cadres de la nation et de citoyens vers d'autres cieux a de nombreuses raisons. Il y en a une qui est rarement évoquée et qui est la plus importante. Les candidats à l'exil sont à la recherche d'un modèle de société, celui d'une société démocratique ou chacun a sa chance, toutes ses chances. Ils considèrent que ce modèle démocratique n'existe pas chez nous et que les quelques libertés arrachées sont menacées. Ils n'ont pas tort de le penser. La liberté d'expression qui existe en Algérie (...) a été arrachée en 1988 (...) », le défunt ajoutant par ailleurs que le secteur public subit lui-même cette mainmise étouffante: « Cette main basse sur les médias lourds et les journaux du secteur public a brisé moralement des membres de la profession qui ont une vocation de journalistes et sont réduits au rôle de rédacteurs. Du rôle de créateurs intellectuels, ils sont passés à celui d’instruments. » (3). Et évoquant la nécessité de l’entraide, feu M’Hamed Yazid lançait cet appel d'assistance aux gens de la corporation en difficulté : « Il faut leur tendre la main pour qu'ils puissent être libérés et apporter leur contribution à la démocratie et à la liberté d'expression ». Cela concerne naturellement tous les membres de la corporation de presse algérienne, du secteur public ou privé, l'idéal de liberté d'expression étant un acquis cher dont s'enorgueillit chaque Algérienne et chaque Algérien.. Tant il est vrai que l'aventure de la jeune presse privée en Algérie a été un formidable succès, envié par beaucoup, et constituant un point d'honneur pour tous les animateurs du secteur journalistique, et pour le rappeler, un hommage aux femmes et hommes de la corporation tragiquement disparus dans l'exercice de leur devoir. Conscients qu’ils étaient de cette éclatante vérité qu’a si bien mise en exergue l’universitaire et spécialiste des médias, Mohamed Bensalah, en rappelant dans un article publié dans Le Quotidien d’Oran cette évidence : « La liberté de la presse n’est pas seulement le baromètre de la démocratie, elle est la démocratie ! » Mohamed Ghriss (Auteur-journaliste indépendant) _________ Notes : (5)Journalistes Algériens, 1988 – 1998, Chronique des années d'espoir et de terreur, Lazhari Labter, éditions Chihab, Alger 2004). (6)Ibid. (1) Dans article "Octobre 88 et la presse : Une journée particulière", Maachou Blidi, Le Quotidien d'Oran du jeudi 05 octobre 2000). (2)Dans article « Le paysage médiatique Algérien : acquis et blocages », Brahim Brahimi, Le Quotidien d’Oran du jeudi 14/12/2000) . (3) M’Hamed Yazid, dans article Main basse sur le public, Le Quotidien d'Oran du 14/12/2000).

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 16:24

JOYEUX ANNIVERSAIRE, MAMAN !

Ce lundi 22 Avril 2013 est la journée choisie pour la fête de la terre, notre mère génitrice et nourricière. Nous nous devons de fêter sa grandeur et la grandeur de Celui qui l’a créée, notre Dieu, Allah Le Tout Puissant et Miséricordieux.

Nous devons garder à l’esprit l’importance de la planète et de ses ressources pour la survie de tous les êtres humains.

En ce jour mémorable, il nous appartient à tous, d’apporter notre contribution à la préservation de notre mère « la terre » en faisant un geste, peut-être, anodin mais combien riche de sens envers notre mère « la terre ». Nos gestes de réconciliation avec notre mère « la terre » se situeraient dans notre vie quotidienne, comme :

Diminuer l’utilisation de l’énergie électrique

Diminuer l’utilisation de l’énergie gazière

Eteindre sa T.V. ou son poste radio

Ne pas utiliser sa voiture (si possible)

Manger bio ou froid

Sortir à pied en randonnée

Aux entreprises utilisant beaucoup d’énergie et de rejets de produits chimiques, d’éviter de démarrer leurs machines et de faire de ce jour, une fête en l’honneur de notre mère « la terre » pour diminuer sa pollution.

Nous sommes actuellement 7 milliards d’individus à la partager. Demain, nous serons encore plus nombreux. Il est temps qu’on prenne conscience de notre état et de l’état de notre planète qui ne fait que l’amener à sa déperdition, à la nôtre par la même occasion.

Il faut prendre exemple sur les habitants des atolls aux Maldives où les habitants ne chassent et pêchent que pour manger, pour leur subsistance quotidienne seulement.

Pour nous, musulmans, nous devons être à même de respecter notre mère « La terre » car Dieu nous a façonnés de ses composants et nous y retournerons après la mort physique « MINHA KHALAKNAKOUM ET FIHA NOU’ÏDOUKOUM » alors respectons notre mère nourricière que certains appellent notre mère « Gê » d’où le mot géographie.

Les richesses sont abondantes mais elles ne sont pas distribuées équitablement entre tous les habitants de la terre. Dans certains pays, les habitants meurent de faim et de soif alors que dans d’autres pays (dits civilisés et industrialisés) c’est l’opulence et le gaspillage à outrance. Si ces richesses étaient partagées, nous ne serions peut-être pas obligés de nous faire la guerre contre toute nature.

Nous devons respecter la nature sous toutes ses formes. Dans notre vie ici-bas, nous devons respecter les ordres divins et ne pas les transcender. Nous remarquons qu’il y a actuellement des mouvements contre nature qui se créent un peu partout dans le monde. Gare au courroux de Dieu Le Tout Puissant et Miséricordieux pour ces mouvements contre nature et qu’on pourrait associer au peuple de Loth dans les temps anciens et où Dieu les annihila complètement en les éliminant de la surface de la terre.

Il ne faut pas négliger notre mère « La terre » car sans elle, nous ne serions rien et nous n’existerions même pas. C’est elle qui nous nourrit et subvient à nos besoins les plus élémentaires, sans elle, c’est le néant.

Dans les pays où les croyances sont diverses, certains adorent la terre et en font leur Dieu ou Déesse pour lui donner toute la mesure de sa bénédiction.

De ce fait, nous entrerons dans une phase animale où prévaudra la survie et où tout un chacun consommera l’autre pour qu’il survive et ce sera le monde animal nommé « SURVIVAL » c’est-à-dire survivre par tous moyens égoïstes et égocentriques et ce sera la culture du « moi » à outrance.

Cette journée du Lundi, prenez le temps de penser et de repenser votre vie et votre futur et celui de vos enfants, des générations futures que nous devons préserver. Faites un geste simple mais combien large de sens en essayant d’apporter un tant soit peu de contribution à la préservation de notre mère « la terre » comme :

Planter un arbre

Planter des fleurs

Débarrasser la terre de détritus

Colmater les brèches dans les tuyauteries d’eau potable

Ne pas fumer

Ne pas brûler les ordures ménagères

Evitez de polluer la mer

Ne gaspillez pas l’énergie

Faites une belle maison ce jour-là

Apprendre à ses enfants que la terre est notre mère et qu’il faut la préserver pour les générations futures

Partager le peu qui nous reste dans tous les domaines

Etc……….

Soyons solidaires en tout et pour tout en tant qu’êtres humains à part entière sans regarder la couleur, la religion où n’importe quelle autre caractéristique faisant la différence entre nous. Notre société a été créée plurielle par Dieu, donc nous ne pouvons aller contre nature et nous devons nous entraider les uns, les autres afin de pouvoir bénéficier de la clémence de Dieu.

Nous n’avons qu’un seul Dieu et une seule terre, alors soyons humains et essayons de rendre hommage à notre créateur pour nous avoir créé notre mère « La terre » et ses bienfaits qui, j’espère, ne tariront jamais avec notre participation à tous pour la sauvegarde de notre planète verte ou bleue, qu’importe ? Mais Il faut la préserver afin qu’elle puisse jouer pendant longtemps son rôle de mère nourricière et nous permettre une vie plus ou moins décente humaniste jusqu’au jour de la résurrection « Youl el Kyama »

Apprenez à vos enfants de préserver la nature sous toutes ses formes, faune et flore et de respecter celle-ci en lui apportant toute notre gratitude et notre savoir-faire pour la préserver.

Votre mère génitrice et nourricière mérite bien un petit cadeau de votre part afin qu’elle puisse pérenniser dans le temps et l’espace. Dieu vous sera reconnaissant d’avoir préservé Sa Création.

Alors ! Soyons humains et solidaires ! Nous ne le regretterons pas.

Mohamed Boudia – Ecrivain Auteur

Président du Café Littéraire de Chlef

Vice-président de l’Association Nationale Héritage Algérie – Membre du conseil d’Orientation de la Bibliothèque Principale de Wilaya de Chlef.

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 09:38
Quel développement pour une Algérie nouvelle ?( quotidien d'Oran du 4/4/2013 )

L'actualité Autrement Vue : 

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Quel développement pour une Algérie nouvelle ? 

 par M'hamed Abaci * 


Une question centrale à placer au cœur de la politique économique du pays semble particulièrement un enjeu majeur de l'économie de notre pays dans la géo finance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationaliser l'économie algérienne et par voie de conséquence contribuer à l'intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE) qui permettent en fait à nos entreprises de bénéficier d'une envergure internationale afin d'améliorer leur compétitivité et devenir modernes. 

 Pour peu qu'on adopte et on applique les règles universelles de l'économie de marché dans nos entreprises, une nécessité qui s'impose pour réunir et garantir les conditions de la réussite notre politique économique et par voie de conséquence faciliter notre adhésion à l'OMC qui n'a pu aboutir, et ce, depuis 1987. Cela est très important, car comme nous allons le voir ci-après, le constat actuel n'augure pas de grandes perspectives à moyen terme dans la mesure où tout le potentiel de notre pays provient jusqu'à présent des ressources financières en devises résultant des exportations de l'or noir qui reste le point fort de l'économie algérienne. Par conséquent, le pays s'assure d'une forte indépendance financière à l'égard de l'extérieur après que l'Etat ait décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure. Mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l'économie algérienne. 

 Il va sans dire que l'argent sans stratégie d'entreprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales, ne donnera rien en matière de création de richesses, d'emplois et de technologies. Ce qui implique une politique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par la réindustrialisation du pays, susceptible de diversifier les relations économiques et commerciales avec l'extérieur. En favorisant, effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier des contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sûre de notre développement socio- économique et par conséquent d'élever le niveau de management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l'industrie la place qui est la sienne. Car la puissance d'un pays c'est d'abord ses ressources humaines et sa puissance industrielle, seule voie de l'après pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation. Et enfin, renforcer et développer l'intégration économique pour lutter contre l'immobilisme économique qui a affaibli davantage l'économie algérienne trop malade de sa rente pétrolière. Dans ce contexte mondialisé en constante évolution, Il est difficile de demeurer indifférent face, d'une part, à un demi-siècle d'indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle, et une responsabilité historique notamment, tant elle marque une grande période de l'histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l'Algérie.   

 En effet, ces cinq décennies accomplies dans la construction et l'édification du pays nous interpellent effectivement pour ouvrir un vrai débat en sorte que toutes les compétences nationale se mobilisent pour un premier bilan de l'économie algérienne et tracer les perspectives budgétaires de l'Algérie, lorsque l'on sait que le niveau d'équilibre du budget par référence au prix du baril se situe à des seuils préoccupants notamment, passe de 37dollars à 110dollars. C'est aussi et surtout en dépit du déficit ainsi généré pour la troisième année consécutive et reste fortement financé sur la fiscalité pétrolière. Et, par voie de conséquence, formuler une stratégie globale d'intelligence économique visant à projeter l'entreprise algérienne dans une dynamique économique au niveau mondial, sachant bien que «quand l'entreprise va, tout va». Alors que jusqu'ici, nos entreprises demeurent avec un faible taux de pénétration dans l'économie nationale ce qui explique notre dépendance à l'égard du commerce extérieur. Malgré son fort potentiel technico-économique où l'Algérie dispose en effet, de potentialités industrielles en matière d'exportation et les énormes réserves de change, notre pays n'arrive toujours pas à développer son économie créatrice de richesses, d'emplois et de technologies. Face à ce bilan, l'argent de la rente n'apparaît cependant pas comme le remède approprié et efficace, puisque la crise de notre développement économique continue à persister, car on n'est pas encore essentiellement un pays agricole ou industriel. 

 Un tel débat peut contribuer à mieux nous comprendre sur notre développement socioéconomique pour de nouvelles orientations économiques du développement national et de réorganisation réelle de l'économie algérienne dans un souci majeur, celui de sortir de l'impasse d'une économie Fermée sur elle-même dont l'acte d'investir et de gérer sont complexes et difficilement à assumer. 

 C'est bien pourquoi, il en ressort très nettement un rôle prépondérant de l'Etat dans l'investissement, la croissance et le financement de l'économie nationale au lieu d'un Etat régulateur et des entreprises stratèges, c'est-à-dire un rôle prépondérant de l'entreprise centré sur les règles et les mécanismes de l'économie de marché comme une condition nécessaire pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente des hydrocarbures et à plus forte raison relever le défi de l'après pétrole pour faire de l'Algérie un pays industriel à l'heure de la mondialisation et de la globalisation de l'économie, une réalité qui va en s'accentuant.      

 D'autre part, lorsque l'on sait qu'après cinquante ans d'indépendance, rien n'est mis en perspective face à l'équilibre du budget de la nation qui demeure désormais tributaire du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Et le plus inquiétant encore est que cet équilibre requiert aujourd'hui un cours du baril au dessus de 110 dollars au moment où notre pays verra ses contrats de gaz arriver à échéance en 2014. Et plus que cela, face à une forte pression des besoins sociaux qui sera plus forte encore et pressante à l'avenir compte tenu d'une démographie, d'un marché du travail et d'une urbanisation massive, en constante évolution aux conséquences négatives dans la bonne gestion de nos villes conforme aux normes et standards internationaux. Et, dans tout cela on n'exporte presque rien en dehors des hydrocarbures. Ce qui a eu pour conséquence, le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière où la fiscalité ordinaire ne couvre qu'entre 30%et 40%. Cela signifie qu'on a peu favorisé une économie d'entreprise comme étant le moteur de notre développement économique. Et, cela a donné lieu donc à une économie informelle pour ne pas dire souterraine ou clandestine, et pourtant, elle contribue à la création de l'emploi. De plus elle n'est pas un secteur inflationniste. Son éradication reste en toute objectivité liée avec les conditions du développement d'une économie d'entreprise au niveau local surtout, de croissance économique et de création d'emplois durables. Ceci faute d'une gouvernance économique nationale forte qui n'a pas permis un développement économique harmonieux devant répondre aux attentes des jeunes ou la population en général en matière d'emploi, de logement, de santé, de service public et enfin, l'éradication totale de la pauvreté, la bureaucratie et la corruption. D'autre part, d'une faiblesse chronique d'une gestion rationnelle dans la mesure où nous n'avons pas encore pu développer notre capacité à attirer les investisseurs (IDE) et avoir trouvé la voie adéquate au développement d'une nouvelle économie qui produit de la croissance potentielle, développe la recherche, les technologies et dégage des surplus économiques à placer à l'international, à l'instar des pays émergents. 

 Essayons de mieux nous comprendre sur notre développement socio- économique, car si l'on fait carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom et une célébrité. L'Etat a certes fait des efforts salutaires dans la réalisation des infrastructures et des biens d'équipements collectifs considérables dans divers domaines. Mais n'a pas pu permettre leur intégration réelle dans le développement de l'économie des entreprises notamment favoriser la croissance réelle et créer suffisamment d'emplois dans les entreprises. Sinon, quel rôle assigner à l'entreprise en dehors de cette voie ? On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des grands choix rationnels, pour éviter que notre économie ne rencontre encore des problèmes socio-économiques graves après l'épuisement de nos ressources énergétiques, qui demeurent la source de financement principale du pays. C'est aussi et surtout, cette menace de l'évolution de la science et le progrès technologique dans le monde qui s'accentue dans les énergies renouvelables. Il faudra alors se résoudre à développer davantage dans le bon sens à plus de rationalité un budget productif, constructif, porteur d'idées et de projets d'entreprises à l'ère de la financiarisation de l'économie. Une règle d'or s'impose à ce niveau à savoir «dépenser quand il faut et économiser quand il faut» .En effet, dépenser beaucoup d'argent en l'absence de stratégies d'entreprise, ne signifie pas avoir en main la bonne politique économique ou financière qui peut plaider nécessairement la croissance, le développement économique ou la création d'emplois.   

 Il est évident que la mise en pratique de cette vision implique nécessairement l'organisation économique de l'Etat, notamment celle d'une direction-cerveau de l'administration économique pour donner un support organique à l'impulsion gouvernementale dans l'objectif, la bonne gouvernance de l'économie nationale où l'on peut notamment, raisonner économie budgétaire et évaluer selon les critères de performances. Ce qui contribuera à rendre plus efficace notre politique économique. 

 Il va sans dire, que les décrets ou les arrêtés de nominations dans les postes supérieurs de l'administration et des collectivités locales doivent être soumis à un système d'évaluation qui devrait être traduit dans des contrats de performance selon des critères d'ordre quantitatifs et qualitatifs en termes d'objectifs/résultats. Et d'une politique rigoureuse afin de rentabiliser les investissements massifs nés des différents plans de relances initiés par l'Etat, voire les subventions doivent devenir rentables. C'est donc ainsi pour améliorer la politique budgétaire et de pouvoir maitriser les finances publiques définitivement tournée vers l'orthodoxie et l'économie budgétaire moderne notamment l'art de la finance dans les nouveaux enjeux du développement économique. Mais, cet objectif est impossible à atteindre si nous restons dans une politique économique fondée sur la rente des hydrocarbures et avec des lois de finances tactiques ou conjoncturelles au lieu d'être stratégiques. Sinon, notre pays est -il condamné à une économie de rente ? Car nous estimons que le budget d'un Etat est un processus qui doit mobiliser toute l'intelligence. Pourquoi ? Parce que l'économie est la science de la rationalité, des décisions, de régulation et d'une manière générale l'ordre économique et financier. Mais tout cela, exige l'organisation, la compétence et l'expertise, la réflexion et la capacité d'anticipation. Et plus que cela, une lourde responsabilité d'importance nationale dans la mesure où il constitue un instrument de régulation et un outil de gestion qui détermine, si la politique économique d'un pays est-elle efficiente ? C'est là où se manifestent les bases d'une bonne politique de gouvernance économique et budgétaire pour développer les mentalités afin de progresser dans notre démocratie et notre développement durable par l'adhésion et la participation dans le partage des pouvoirs entre les élus, l'administration et la société en général dans notre développement national futur. C'est donc ainsi, le budget de l'Etat, ne doit pas couter au contribuable ou à la nation plus qu'il ne peut rapporter. 

 Dans les lignes qui suivent nous essayons d'apporter brièvement quelques éléments et données statistiques sous forme d'éclairage pour se faire une meilleure idée possible sur l'évolution économique et sociale de cinquante ans de gouvernance économique. 

 Qu'en est-il du développement économique algérien ? En effet, l'économie de l'Algérie était rappelons- le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980, c'est le démarrage de la construction et de l'édification, où l'Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socio-économique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l'analphabétisme. 

 Elle se devait d'y mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l'indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière. 

 Au total 248 milliards de dinars soit au taux de change à cette période 1dollar pour 4DA environ 62millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydrocarbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 milliards de dinars au secteur de l'industrie qui ont donné naissance à la construction d'une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d'une intégration économique, d'une économie nationale indépendante et d'une société de progrès. D' où en effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études. 

 A titre d'exemple, SONATRACH avec 120 000 travailleurs et son organisation qui couvre toutes les activités de la pétrochimie est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS SIDER, SONELEC, SONELGAZ, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONATRAM, SONAREM, SONITEX, SAIDAL-ENAPHARM, ENMTP, CNAN, CIRTA fabrication tracteurs- moissonneuses batteuses, BCL fabrication dé pièces industrielles, BATIMITAL, SNTA, OFLA etc. Ces dernières ont joué un rôle-clé dans la création d'emplois, la formation , centres médico-sociaux(CMS) et l'évolution du niveau du développement économique.Ainsi, Parallèlement le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dit spéciaux de développement qui devait restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auxquels il faut ajouter le plan COMEDOR qui devait restructurer et moderniser la capitale , voire la projection d'une nouvelle capitale politique dont le choix était porté sur boughzoul. 

 Il apparaît au rythme de cette première phase de l'Algérie indépendante la naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures intervenue en 1971, un outil indispensable pour la souveraineté nationale et pour lutter contre le sous-développement .On peut en rappeler ici, essentiellement, entre autres , la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d'activités: énergie et pétrochimie, industrie agroalimentaires et pèches, mines, hydraulique dont les barrages de BENHAROUN-ABADLA parmi les importants en Afrique , biens d'équipements, chimie et pharmacie ,électronique, télécommunications et informatique, voies ferrées et moyens de transport ferroviaires et maritimes ,presse, imprimerie et audio-visuelle(nationale et régionale), textiles, cuirs, et chaussures, ameublement, construction ,industries diverses, une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés), zones touristiques dont plusieurs hôtels de classe mondiale, de stations thermales modernes et un complexe thalassothérapie l'unique en Afrique, la route transsaharienne de l'unité africaine, du barrage vert, à l'instar d'autres grandes réalisations socioculturelles et sportives, d'éducation et scientifiques(écoles, lycées, instituts, centres de recherches, de formation, hôpitaux, logements sociaux , villages agricoles…). 

 Ces grandes réalisations ont fait place à une stratégie industrielle révolutionnaire grâce à une politique d'équilibre régionale par la mise en œuvre de programmes spéciaux de développement qui a permis de mettre fin aux disparités entre les régions. Faut-il rappeler au passage, que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie… Plus important encore, une politique géostratégique internationale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde. Ainsi de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde, à titre indicatif(le discours historique prononcé par le président HOUARI Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de L'ONU sur les matières premières, le sommet de L'OPEP, la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie, la conférence des pays non alignés, le dialogue Nord-Sud) donnent l'exemple aux pays en voie de développement. Nous notons un effort réel de développement économique au regard de toutes ces réalisations historiques, et quoi qu'on dise, l' Algérie peut s' enorgueillir de posséder aujourd'hui une agriculture mise en valeur en moyens d'équipement et d'irrigation et un parc industriel où l'Algérie dispose de potentialités en matière d'exportation et composé de diverses technologies notamment allemande, française voire américaine, concernant l'énergie et la pétrochimie qui demeure encore d'actualité et l'architecture du développement économique algérien ,voire parmi les plus importants d'Afrique notamment. Le fleuron de l'économie nationale et son rôle dans le développement du pays est prépondérant sachant qu' il possède encore une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale et pouvoir susciter un apport technologique de valorisation notamment composé des 'industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quarante huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local. C'était l'alternative qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements passés pour mettre en place les conditions de mise en valeur de cet important potentiel industriel et agricole et ,par conséquent de promouvoir des compétences. L'Algérie est un grand pays vaste et riche en potentialités et a besoin aujourd'hui, de grands hommes de profils à valeur H, c'est-à-dire des cerveaux et des bras dans tous les rouages de l'économie nationale, visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d'atteindre le niveau de développement de l'Espagne pour l'horizon1990. Effectivement, la part consacrée à l'investissement industriel était autour de 45% du produit intérieur brut(PIB) et plusde50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins de10 dollars le baril , la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25 % du PIB , la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les gros importateurs , l'épargne nationale publique /privée était en moyenne de 40% du PIB , la stabilité du taux de change DA/DOLLAR avec un cours de change fluctuant entre 4DAet 5DA pour 1dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio économiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel 

 Au milieu des années 1980 sous le couvert de la restructuration organique du secteur public économique et la suppression du ministère du plan, alors que la planification est considérée comme une nécessité stratégique pour la politique économique du pays à moyen et long termes, l'évolution du niveau de développement de l'économie nationale se trouvait radicalement inversée à savoir plus ouverte sur l'importation et la rente pétrolière. Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux programme anti pénurie(PAP), et ce, afin, de concrétiser pleinement le slogan«pour une vie meilleure ». 

 Et puis vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché, ce qui a exclu toute perspective de développement de l'économie des entreprises .Les administrateurs qu'on désigne au sein des conseils d'administration doivent mettre de l'ordre et s' occuper sérieusement de la vie économique et mieux s'impliquer dans les nouveaux enjeux du développement économique de leur entreprise en tant que véritable lieu de création des richesses, de technologies et d'emplois. En somme, il y a décidément une nécessité de réforme de l'entreprise adaptée à l'économie mondiale. C'est dire la nécessité pour nos gouvernants de revoir notre système économique, financier et budgétaire notamment. Exemple : comment se fait-il notre système en question n'ait pas fonctionné notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou dans l'achat de bons obligataires trésor voire encore l'épargne à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos banques et la bourse des valeurs avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation qui constitue en fait la maladie du cancer de l'économie d'un pays. Sans oublier aussi des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre émigration qui devraient se situer annuellement à environ deux à trois milliard d'euros. Cela, signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. 

 Sinon où allons-nous dans la présente situation économique où nos ressources financières en devises ne représentent que 2% hors rente hydrocarbures, la production nationale que 5% du PIB, nos importations avec un peu plus de 75% de nos besoins ? et les subventions budgétées et les subventions indirectes (non budgétées) le taux atteindrait 30% du PIB. Cela, résume d'une part, que l'économie nationale reste fortement dépendante à l'égard de la rente pétrolière et du commerce extérieur. D'autre part, c'est tout l'échec de notre système de management et de gouvernance économique. Pour cela, nous sommes contraint à adopter une stratégie du changement en s'appuyant sur les élites tant au niveau local qu'au niveau national, que nous estimons c'est l'avenir économique de l'Algérie notamment, de mettre en œuvre la bataille industrielle que nous l'avons perdue au début des années 1980. C'est l'une des priorités à prendre en charge par le nouveau gouvernement. 

 * Financier et auteur de deux ouvrages sur la comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises

                                                                        M'hamed ABACI

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 15:57

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Dont Mekkaoui Abdelkader ami et frère de sang de Ziane Delfi Abdelkader ainsi que Sahli Maâmar dit Allaoua. Ziane Delfi Abdelkader a été fusillé à El Kharrouba (Le Caroubier en 1959, le 23 Octobre car il était sous les drapeaux français en tant que fidaï


    PHOTO DE CONDAMNES A MORT NON EXÉCUTÉS ET LIBÉRÉS APRES MARS 1962

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Parmi eux plusieurs enfants d'El Asnam tels que Mokrane Ahmed dit Bennacer, Bourabah Mahmoud, et plusieurs autres que je n'ai pas pu identifier

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