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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 16:20

CAFE LITTERAIRE DU 7 JANVIER 2014

M. Medjdoub Ali, écrivain, M. Mohamed Boudia ainsi que M.Kamoumia Mohamed, étaient là à attendre Mme Leïla Aslaoui qui devait venir ce jour, sur invitation du Café Littéraire de Chlef, pour une conférence et vente-dédicace de ses deux derniers romans (« Lambèse, mon destin » et « Pour tout ce que tu m’as appris »), pour la recevoir, en grande dame, au café littéraire de Chlef. Avant de passer à la conférence elle-même, je crois qu’il est ingénieux de vous donner un aperçu de la vie sociale, professionnelle et culturelle de Mme Leïla Aslaoui née Hemmadi qui est venue accompagnée de sa sœur Mme Hemmadi. Elle est née le 2 Septembre 1945 à Alger. Elle fréquenta la médersa de Laghouat en 1950, le lycée Frantz Fanon à Alger en 1962. Elle obtint son bac philo puis sa licence de droit en 1968. Diplômée de l’institut des sciences politiques en juin 1967. Elle fit carrière comme magistrat dès 1968 et plusieurs postes de responsabilité (juge-conseiller et présidente de chambre à la cour d’appel. Conseillère à la cour suprême dès 1981, chargée de la communication au cabinet du ministre de la justice, ministre de la jeunesse et des sports sous le gouvernement Ghozali en Juin 1991/juillet 1992, membre du comité de parrainage présidé par Ahmed Bouchaïb et mis en place par le HCE avant de démissionner publiquement. Elle fut condamnée à mort par le GIA le 2 Juillet 1993. Elle a activé au sein de l’ANFVT (Association Nationale des Femmes Victimes du Terrorisme), chargée de mission auprès de Rédha Malek puis secrétaire d’état chargée de la solidarité nationale dans le gouvernement Sifi avant de démissionner en septembre 1994, tout juste un mois après, son mari, chirurgien-dentiste est assassiné dans son cabinet à l’arme blanche. Elle intervient souvent dans la presse sur des questions juridiques et sociales. Elle est l’auteure de plusieurs livres et romans de réflexion et de combat pour l’indépendance de la justice et contre la barbarie de l’intégrisme. Le 27 décembre 1995, elle siège au conseil de la nation désigné au titre du tiers présidentiel et se retire de la présidence de l’ANFVT le 8 novembre 1998. Parmi ses écrits nous pouvons citer : « Etre juge », « Dame justice », « Réflexions au fil des jours », « Devises de justice », « Lambèse, mon destin », « Pour tout ce que tu m’as appris », etc…

Juste après le déjeuner, Mme Leila Aslaoui, devait visiter la galerie de la bibliothèque de wilaya « Med Mahdi » à Chlef où étaient exposés des tableaux qui reflètent une nouvelle forme de peinture au sable qui est de la création de l’artiste-peintre, Tounsi Mustapha.

L’animateur du café littéraire, M. Saâdoune Bouabdellah, devait donner en ouverture la parole à M. Dahmani Djilali qui remit un présent à Mme Leila Aslaoui de la part de M. le Directeur de la culture, M. Amar Benrebiha, empêché. Ce fut en suite au tour de M. Boudia Mohamed, président du café littéraire de souhaiter la bienvenue à Mme Leila Aslaoui puis lui donna la parole.

Mme Leila Aslaoui a commencé par présenter ses deux derniers-nés « Lambèse, mon destin » et « Pour tout ce que tu m’as appris ». Elle dira que le premier relate l’histoire d’un patriote et d’un terroriste qui avait agacé et injurié ce dernier en voulant porter atteinte à son intégrité fut interné à Lambèse, une sinistre prison qui était réservée à nos valeureux moudjahidines par le colonialisme et regrettant que cette dernière puisse devenir l’hôte de ce valeureux patriote qui n’a fait que se défendre. Elle ajoutera qu’elle n’est pas contre la concorde nationale mais qu’elle ne conçoit pas qu’on accorde le pardon à quelqu’un qui ne le demande pas et par la suite, se dandine en faisant fi de toute éducation sociale, restant menaçant pour la société qui l’a pardonné. Pour ce qui est de son deuxième roman. Elle dit : « J’avais le devoir d’écrire ce livre en souvenir de ma mère qui était exceptionnelle car je lui devais bien cela pour nous avoir élevé, mes frère et sœur et moi-même alors qu’elle fut veuve dès son jeune âge. Je raconte son histoire car elle le mérite et c’est trop peu pour lui rendre tout ce qu’elle nous a appris de la vie. Elle devait insister sur le devoir de sa mère de les élever dans les valeurs ancestrales de notre pays et de notre peuple.

Durant les débats où M. Medjdoub Ali, écrivain, journaliste et chirurgien-dentiste de profession, a excellé dans ses questionnements pour avoir une idée très précise de la personnalité de l’auteure. M. Sahli Kamel devait lui aussi poser des questions précises sur le cursus, surtout professionnel de Mme Leila Aslaoui qui s’est fait un devoir de répondre à toutes les questions qui lui étaient posées par l’assistance. Ce fut au tour de M. Belhanafi qui insista sur le fait que Mme Aslaoui était une battante et qu’elle méritait toute notre considération. Puis ce fut le tour de M. Abdi Moussa, député, de vanter les mérites de cette dame et de la classer dans le sillage d’ « El Khansa’e » en essayant de faire valoir nos valeurs musulmanes dans le coran pour la réconciliation et pour le pardon. Mme Leila Aslaoui, après avoir remercié M. Abdi Moussa, devait dire : « Je ne suis nullement contre la réconciliation nationale mais bien au contraire, seulement, je ne suis pas d’accord avec le processus utilisé pour arriver à cette réconciliation nationale et on ne peut pas pardonner à quelqu’un qui fait fi de votre pardon ». Melle Bouchakor Izdihar devait poser une question sur le pourquoi de l’écriture d’urgence ou d’actualité à laquelle Mme Aslaoui a répondu succintement en disant que l’écrivain est par moment tenu de suivre les évènements et c’est un peu son déclic pour l’écriture d’urgence. Pour clore le débat, Mme Leila Aslaoui devait dire : « Je n’ai aucune animosité envers quiconque et je sais pardonner à qui le demande ».

Mohamed Boudia, président du café littéraire devait clôturer cette séance en invitant tout le monde à revenir égayer par leur présence, cette agora culturelle pour mieux nous entendre, nous comprendre et pouvoir discuter de hommes de culture et poètes de la région et de notre pays en général, en leur disant que prochainement, le café littéraire sera l’hôte d’un invité de marque en la personne de M. Mohamed Magani, Dr ès lettres, enseignant à la faculté des sciences de la communication à Alger et président du PEN international, club Algérie à Londres.

Dès la fin du discours du président du café littéraire, toute l’assistance se rua vers le stand où étaient exposés les livres pour les présenter à Mme Leila Aslaoui, pour une dédicace de la main propre de l’auteure. A la fin de la dédicace, un bouquet de fleurs naturelles fut offert à la « dame de fer » en la personne de Mme Leila Aslaoui par Mohamed Boudia et Kiouar Mohamed Baroudi et qui lui fut remis par le moudjahid Mohamed Benayad.

Un geste en faveur des adeptes du café littéraire a été fait par le collectif du journal, en la remise du numéro 5 du journal « le chélif » gratuitement.

Mohamed Boudia

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commentaires

P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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