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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 07:52



Actualités : CONFÉRENCE DE PRESSE DE ALI YAHIA ABDENOUR :
«Les Algériens veulent le changement»


A ceux qui s’échinent encore à faire croire que le pouvoir et le régime peuvent toujours s’amender, Me Ali Yahia Abdenour répond sans malice mais avec beaucoup de sagesse : «Il n’y a rien à attendre de ce pouvoir. » Dans le discours de ce vieux militant des droits de l’homme, deux mots résonnent chargés de conviction et de détermination : le changement et la démocratie.
Farid S. - Alger (Le Soir) - Comme pour dire qu’il ne faut pas fléchir face à la répression policière que le pouvoir ordonne pour empêcher les Algériens de manifester pacifiquement dans la capitale et ailleurs, c’est debout que Me Ali Yahia Abdenour a animé hier une conférence de la presse à la Maison de la presse Tahar-Djaout à Alger. Mandaté dimanche par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), il était venu, outre informer des activités de la Coordination, délivrer un message fort, à savoir que la révolution pacifique est un processus lent, voire long mais à l’aboutissement certain. Ali Yahia Abdenour n’a pas manqué d’ailleurs, à l’occasion, d’emprunter à Victor Hugo l’une de ses célèbres citations : il faut libérer la liberté. Cette dernière, une fois libre, elle fera le reste. Pour l’orateur, il relève, chez les gens qui jugent de la mobilisation de la CNCD, du ridicule tant que les marches sont interdites et réprimées. «Le jour où l’état d’urgence sera effectivement levé et les gens manifesteront librement, c’est à ce moment-là qu’on jugera de la mobilisation », a-t-il asséné. Ali Yahia Abdenour a estimé, en effet, que non seulement l’état d’urgence n’est pas réellement levé mais que, pis encore, Alger est maintenue sous état de siège. Il a voulu pour illustration les trois marches interdites et réprimées de la CNCD, les 12, 19 et 26 février dernier. Sa réplique s’est voulue aussi une réponse à ceux qui estiment que les populations rechignent à sortir dans la rue pour manifester. «Les gens ont toujours peur», a-t-il confirmé. Cependant, il a expliqué qu’«on ne veut pas de violence. On en a trop subi». La révolution qu’il préconise est à l’instar de celle menée par Gandhi contre les Britanniques, pacifique, en somme. D’ailleurs, aux contradicteurs de la CNCD qui disent que l’Algérie n’est pas la Tunisie, ni l’Égypte, Ali Yahia rétorque : «Nous avons connu une guerre de sept ans et demi, nous avons connu les révoltes de 1988, les événements tragiques des années 90 et les 126 morts du Printemps noir. L’Algérie, en effet, c’est plus que la Tunisie et l’Égypte.» Parlant de la CNCD, Ali Yahia Abdenour a informé qu’à sa création, elle s’est proposé de relayer la contestation sociale et de militer pour le changement du régime et non un changement dans le régime. «Après la première marche, des associations satellites d’un parti politique qui s’était retiré ont commencé à marquer le pas. Il fallait voter la seconde marche. Pour la troisième, étant en minorité, elles ont refusé le vote et se sont retirées», a-t-il indiqué, ajoutant que «ces organisations voulaient traiter avec le pouvoir. La Ligue des droits de l’homme se suffit de la levée de l’état d’urgence, le Snapap, lui, veut négocier avec le pouvoir ». Parlant de la lettre de Mehri à Bouteflika, Ali Yahia Abdenour dira que c’est la même lettre qu’il avait envoyée 12 années auparavant à Liamine Zeroual. No comment !
F. S.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/03/01/article.php?sid=113606&cid=2

 

Commentaire par Mr Boudia

 

Il serait vain de vouloir négocier avec le régime en place car cela équivaudrait à pérenniser le statu quo qu'on endure depuis les années soixante. Il serait vain de demander du changement au sein du régime en place. Il serait fort louable de demander le changement du régime totalitaire qui ne profite qu'aux initiés du régime et des introduits. L'Algérie n'est pas et ne sera jamais ni la Tunisie ni l'Egypte. Le peuple algérien a toujours été au devant de toutes les insurrections en Afrique du Nord. Il a été le prote-flambeau des révolutions dans le monde. Le changement de régime serait un plus pour le peuple algérien. Il donnerait beaucoup plus de liberté d'expression et beaucoup plus de participation du peuple à la décision politique et économique. Les potentialités de l'Algérie sont immenses, il suffirait seulement de donner beaucoup plus de possibilités au peuple pour la participation effective dans les décisions qui concernent l'avenir du pays. Alors, pour satisfaire ces exigences de l'heure, il faut UN CHANGEMENT RADICAL et non point un changment à l'intérieur du même ratelier.

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